BIENVENUE

Bonjour, bienvenue aux personnes sensées, soucieuses de comprendre ce phénomène de société: "le culte du tout sauvage". Culte qui nous conduit vers une société dans laquelle tout est planifié pour servir des lobbys dont le but est la stérilisation de nos vies par, entre autre, la perte de savoir faire ancestraux et sages, afin d'avoir la main mise sur l'indépendance des peuples.(ouragan)
Les véritables créateurs des parcs nationaux du monde ne sont pas les idéologues et les
évangélistes du mouvement écologiste, mais les peuples indigènes qui ont façonné leurs paysages
grâce à un savoir et une vision emmagasinés à travers d'innombrables générations. (Stephen Corry)
Le courage c'est de chercher la vérité et de la dire ; ce n'est pas de subir la loi du mensonge triomphant aux services d'intérêts obscurs. (Ouragan d’après Jean Jaures)

Mes articles sont régulièrement mis a jour, soit par l'actualité les concernant, soit pour en rectifier des erreurs (que vous pouvez me signaler). Ils évolueront donc dans le temps, jusqu'au jour ou une solution pérenne, pour la sauvegarde des ruraux qui vivent de et en accord avec la nature, soit adoptée par nos gouvernements.

jeudi 12 janvier 2017

LOUP, POURQUOI LE PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS RELAYE T-IL LA PROPAGANDE DES ENSAUVAGEURS?

Analyse de la superficialité avec laquelle un responsable environnemental du parti communiste se permet de traiter de ce qu'il ne connaît pas :
LELOUP, PRÉDATEUR ET BOUC ÉMISSAIRE, JEAN-CLAUDE CHEINET: 07/2016 (J;C;CH;)


J;C;CH; "Le loup gris commun est certes le plus gros carnivore d’Europe"
Analyse :  Appartenant à l'ordre des Carnivores, l'ours brun est le plus gros mammifère terrestre du continent européen.


J;C;CH; "La meute comporte généralement un couple avec les jeunes de l’année, voire un ou deux autres individus, acceptés par les autres " 
Analyse : «Il y a une hiérarchie dans la meute en captivité comme en pleine nature. A l’époque du rut au mois de mars, il y a au sein de la meute des bagarres sévères, les vainqueurs vont composer le couple dominant (appelé alpha), vient ensuite l’animal béta jusqu’au dernier, l’omega. C’est sur lui que va se déverser le trop plein d’agressivité des autres…cf site de l'état sur le loup
 Selon le biologiste Luigi Boitani : «Le loups transalpins s’établissent en petits groupes, sur des territoires très dispersés. Aussi longtemps qu’ils se font oublier conservant un profil bas par rapport aux activités humaines, les gens tolèrent leur présence


J;C;CH; "on estime la population actuelle des loups en France à environ 300-350 individus répartis en une trentaine de meutes." 
Analyse :  Fin 2011 = 250 loups dans 13 départements pour 4913 victimes
Fin 2012 = 250 loups dans 15 départements pour 6021 victimes
2013 = 250 loups dans 22 départements pour 6195 victimes
2014 = 301 loups dans 31 départements pour 8226 victimes
2015 = 282 loups, 42 Zones de Présence Permanente (ZPP) contre 39 en 2014. Les ZPP sont les zones ou sont établi au moins une meute se reproduisant.  cf ONCFS
Qui peut croire à cette estimation sans la remettre en cause au vu des chiffres officiels ?


J;C;CH;  "Les 1 500 loups d’Italie tuent 15 fois moins de brebis que les 350 loups de France."
Analyse : Au vue des chiffres officiels, comment est il possible pour un militant sérieux de ne pas s'imaginer que les loups Français sont beaucoup plus nombreux qu'on veut bien nous le dire? D'autant qu'il n'existe en Italie aucun chiffre officiel  concernant la prédation et le nombre de loup. Force est de constater qu'il s'agit donc d'une affirmation idéologique puisée dans le milieu fondamentaliste du tout sauvage.


J;C;CH; "Dès lors, leur prédateur naturel, le loup, peut à la fois trouver sa place dans cette niche écologique et, par là même, contribuer à la régulation, à l’équilibre entre espèces sauvages et agriculture-vie rurale." 
Analyse par l'Institut Européen pour les Grands Carnivore (LCIE), membre du WWF et de l'UICN:
«Comme nous l'avons vu, les grands carnivores, comme groupe d'espèces, représentent un nombre de challenges uniques quand nous essayons de les conserver dans des écosystèmes densément peuplés, à dominante humaine et fortement modifiés, comme ceux en Europe » ...
… « Ces challenges ont le potentiel d'avoir localement de graves répercussions sur ...
  • 1) le cheptel …
  • 2) les proies sauvages qui représentent des ressources de grande valeur pour les chasseurs …
  • 3) la peur qu'ils induisent chez de nombreuses personnes ...
  • 4) leur association à une large gamme de conflits sociaux …..
  • 5) le fait qu'en de rares occasions, les loups et les ours peuvent représenter une menace pour la sécurité humaine en s'attaquant à des humains ... »
"Si nous voulons des grands prédateurs, ils doivent être "ici", dans les mêmes milieux où les être humains vivent, travaillent, passent leurs loisirs"
... «  De nombreux conflits persistent, et certains sont en hausse. Trouver des solutions va nécessiter de la patience, de l'ingéniosité et la volonté de faire des compromis.
Bien que la recherche peut fournir quelques indications, il va y avoir beaucoup d'essais et d'erreurs parce que tout simplement cette expérience n'a jamais été tentée auparavant. »
« Nous essayons maintenant de trouver un moyen de coexister avec eux, même si personne ne sait à quoi cette coexistence va ressembler à la fin. « Dans les zones ou évolueront les grands prédateurs sont inclus les secteurs où doivent être établies de fortes restrictions à l’élevage,…., afin que l’élevage ne perturbe pas les carnivores. /…/idem pour les activités humaines. ...Dans les zones réservées à l'élevage intensif….il faudra faire les prélèvements nécessaires pour qu'il ne puisse pas s'y installer » cf incitative pour la conservation des grands carnivores LCIE, WWF, UICN

Une vision de "l’équilibre entre espèces sauvages et agriculture-vie rurale" que nous ne partageons pas, nous éleveurs traditionnels, avec le responsable environnement du P.C.F.


J;C;CH; "En revanche, s’ils se nourrissent essentiellement sur la faune sauvage ….."
Analyse : Un travail scientifique du Portugal entre 2011 et 2014 sur le loup avec 295 excréments analysés:
Régime : Chèvres domestiques 62%, bovins 20%, ovins 13%, Ongulé sauvage 4% !! http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371%2Fjournal.pone.0129379
Mais surtout, comment en être si sûr après la lecture de ce graphique édité par l'Europe:
On en arrive à un tel point que les territoires où les troupeaux subissent le plus de pertes, dans le Mercantour et dans les Pré-alpes de Grasse notamment, sont aussi parmi les plus giboyeux de France. Là où abondent les cerfs, les mouflons, les chamois, les chevreuils, supposés encourager les loups à s’installer, là sont aussi les plus grosses pertes pour les éleveurs. Cf Centre d’Étude et de Recherche Pastorale Alpes Méditerranées.

J;C;CH; "Il semble que ces attaques se passent essentiellement au printemps et/ou à l’automne" 
Analyse : Les troupeaux ne sont plus attaqués uniquement en période d'estive. La proportion d’attaques au printemps et en automne, voire même en hiver est en constante augmentation. Ces dernières années, des constats ont été réalisés onze mois sur douze que ce soit sur des troupeaux gérés collectivement ou individuellement." cf « évolution de la prédation dans la drome » par l'ADEM avec les données de l'ONCFS, la DDT26, la DREAL RH.


J;C;CH; "En fait, ces attaques concernent surtout des grands troupeaux d’ovins /   / les exploitants qui subsistent cherchent à résister en augmentant le nombre de têtes de leurs troupeaux, au risque d’être plus vulnérables au loup. La contradiction entre recherche de rentabilité par de grands troupeaux, et le fait que cela les rend moins adaptables lorsque le loup fait irruption dans cette niche écologique reste insoluble dans le cadre social actuel."
Analyse : En 2013, proportionnellement, les troupeaux de plus de 1200 animaux rassemblent 21 % des constats. On atteint 40% sur les troupeaux de moins de 450 animaux. cf Confédération Paysanne
La moyenne des troupeaux en région PACA, la plus impactée par le loup, est inférieure à 450 Têtes cf Maison Régionale de l'Élevage.
Historiquement, la Provence a toujours été un pays de gros troupeaux de moutons. Les gros propriétaires producteurs de laine cohabitaient avec des petits cultivateurs. Mais c’est bien chez ces gros propriétaires, et sur les troupeaux regroupés en alpage, que l’on trouvait ces chiens de protection provençaux, les dogous, qui n’étaient pas placides comme le patou, cette peluche pyrénéenne, mais bien plus agressifs. C’est sur ces gros troupeaux que l’on pouvait mobiliser des équipes de bergers professionnels, et non pas envoyer le gamin ou le faible d’esprit de la famille quand il s’agissait seulement de garder quelques agneaux.
 Aujourd’hui comme hier, pour des raisons de logique évidente, c’est sur les gros troupeaux que l’on peut mobiliser les gros moyens de la protection. cf Laurent Garde Centre d'Étude et de Recherche Pastorale, Alpes Méditerranées.


J;C;CH; "Dans la plupart des cas, les dispositifs d’effarouchement, les chiens patous et, surtout, la présence humaine des aides-bergers empêchent ces attaques "
Analyse : Les attaques se produisent de jour comme de nuit. La proportion d’attaques en pleine journée ne cesse de croître. Des attaques qui se produisent malgré la présence de bergers et de chiens de protection.  source ONCFS, DDT26, DREAL RH
Quand aux autres gadgets d’effarouchements il ne fonctionnent que dans la tête des promoteurs du loup :  28/03/2016 "l'attaque a été perpétrée dans une parcelle équipée de "fox light". Le fox light est un procédé d'effarouchement lumineux, un système muni de diodes blanches et bleues qui clignotent de façon aléatoire dès la nuit tombée. L'équipement, financé par la Direction départementale des territoires (DDT) a été installé à cet endroit il y a une dizaine de jours seulement..." cf l'Est Républicain


J;C;CH; "Chaque année, on recense près de 3 500 ovins tués pour lesquels la cause « loup non exclu » est admise" 
Analyse : Loup non exclus est le terme employé pour tout animal victime des loups. Un terme choisi par l'état pour se protéger juridiquement. Ceci dit voici les chiffres exacts des « loups non exclus »
  • 2011 = 4913 victimes
  • 2012 = 6021 victimes
  • 2013 = 6195 victimes
  • 2014 = 8226 victimes
  • 2015 = 8964 victimes
  • 2016 = 9788 victimes, chiffres non définitifs.
source ONCFS, Dreal RH


J;C;CH; "Ce qui reste moins que l'ensemble des autres causes de mortalités"
Analyse : à savoir, pour 2 animaux déclarés et indemnisés, 1 n'est pas recensé (disparu, non déclaré...) cf Cerpam et Institut de l’élevage. Les non déclarées, disparues, avortements, refus de chaleurs, perte de poids, mortes plus tard par stress...dues au attaques, ne sont pas pris en compte dans la prédation mais dans les autres causes de mortalités. Et surtout, il faudrait comparer les autres causes de mortalité dans les territoires ou sévit le loup pour être objectif. Comparer l'ensemble de la mortalité ovine tous élevages confondus, estimée a 2 % par l'INRA et l'AFSSA sur tout le territoire, avec la mortalité due aux loups sur des élevages à l 'herbe dans quelques départements n'a aucun sens.


J;C;CH; "Espagne ou Italie, peuvent très bien coexister avec la présence du loup" 
Analyse : L'Espagne et L'Italie se sont vu dans l'obligation de créer des brigades cynophiles pour chercher les boulettes empoisonnées.

Espagne : certains mois il ne se passe pas un jour sans que la presse ne relate la prédation des loups sur les ovins, caprins, bovins, équins... loup, en Espagne en Février 2016
Sur tout l’arc Nord-Portugal, Galice, Asturies, Cantabrie, très impacté par le loup, les éleveurs ont modifié la proportion gros et petit bétail de leur cheptel justement à cause de l’impact des loups sur chèvres et brebis. Dans les Asturies, cela a eu des conséquences dramatiques sur la fabrication fromagère. Mais les loups se sont adaptés et attaquent bovins et équins. cf analyse de l'Europe sur la prédation sur les ovins


Italie : Diminution de 60 % de l'élévage ovin depuis la protection du loup en 1976.
  • Daniele Massella, éleveur en Lessinia dans la Vénétie, qui décrit la situation des vallées de Vérone après l'arrivée des loups: "Il y a moins d’animaux sur les alpages parce que de nombreux éleveurs ne veulent plus laisser leurs vaches au pâturage, ils préfèrent les garder dans l’étable, malgré les coûts plus élevés. Les dédommagements sont insuffisants, on ne tient pas compte de la juste valeur génétique des animaux. La cohabitation entre loup et élevage est impossible: il faut changer les lois qui le protège, sinon les éleveurs disparaîtront de nos montagnes "
  •  Aiassa Tiziano, éleveurs de Limone (Piémont) a décrit sa situation: « J’élève des bovins de la race piémontaise. En l’espace de cinq ans je perdu trente bêtes à cause des attaques de loup. cf compte rendu de la conférence "le loup dans les alpage" 12/2015
  • La coopérative du Pecorino a perdu 30% de sa production laitière depuis le retour du loup. cf interview du directeur
  • Dans la zone de Grosseto : 300 bergers et 7 maires souhaitent faire pression sur l'Europe pour la suppression de la directive habitat concernant le loup.
  • les éleveurs disent que c'est la fin de l'élevage en Maremme et pas seulement en Maremme. Il y a 31,5% d'élevages en moins par rapport à 2004


J;C;CH;"le loup est un bouc émissaire"
Analyse :  le loup menace la branche qui a su tirer son épingle du jeu.
L’agneau labellisé se porte bien partout ou il pâture en paix.
Ailleurs, dans toutes les zones d'élevage qui subissent le loup, la production baisse en même temps que la qualité.
Les A.O.C. dont le cahier des charges exige une obligation de pâturage, comme en Italie et en Espagne sont menacées.
Ceux qui se sont reconvertit vers les bovins, notamment en Italie et en Espagne font le même constat : L'Association des éleveurs de bovins llobu (Agall) a rendu son rapport de 2015. Encore une fois, l'augmentation des attaques de loups dans ce bassin a entraîné la mort ou la disparition d'environ plus de cinq cents animaux.


Le plus contestable étant cette phrase mal rédigée prêtant à confusion :
 J;C;CH; « Dès lors, la polémique et les tensions se poursuivent, s’aggravent même, comme en témoignent les actes de braconnage (selon la presse, un 26e loup a été ainsi tué en France entre fin juin et fin novembre 2015, et c’est le 10e de l’année dans les Alpes-Maritimes). »
la phrase est tournée de telle façon qu'elle invite le lecteur à penser que « 26 loups ont été ainsi tués » par braconnage « entre fin juin et fin novembre 2015, dont 10 dans le 06. »


Quant est il vraiment des actes de braconnages :
le 5/01/2015, une louve considérée comme braconnée à Arvieux 05 Décompté N° 16
le 30/102015, un loup tué dans un poulailler en Dordogne sans préméditation de braconnage et déclaré par le chasseur concerné aux autorités. Non décompté à ce jour.
Le 15/11/2015 un loup considéré comme braconné par arme a feu, mais l'autopsie conclue a un accident de circulation, donc préméditation de braconnage écartée mais toujours décompté N° 25
Le 31/03/2016, une louve tuée à Pyerolles considérée comme braconnée décomptée N° 35

Le loup décompté N° 26 et braconné selon le membre de la commission environnementale du Parti Communiste qui s’appuie sur les déclarations de la presse sans les vérifier, est un loup tué le 22 Novembre à Péone Alpes Maritimes par tir officiel de prélèvement chasseur. (cf directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement)

LE BILLET D'OURAGAN  : Jean-Claude Cheinet est responsable associatif et membre de la commission Ecologie du PCF.
Un MILITANT qui en voulant ménager le loup et l'agneau nous livre un article affligeant démontrant son ignorance du sujet. La plupart de ses affirmations proviennent certainement de site peu recommandables et sont donc des affirmations idéologiques.
Un article digne des associations environnementales les plus fondamentalistes,  qui malgré quelques remarques pertinentes sur le volet social, reste à charge contre les éleveurs et bergers qui ont tout mis en oeuvre pour essayer en vain de s'adapter.
Le constat de la cohabitation impossible entre loups et pastoralisme n’est pas issu d’une idéologie « anti-loup ». Il ne s’appuie pas sur une défense corporatiste mais repose sur l’expérience de paysans bienveillants envers la biodiversité. Cette position est issue de la pratique de paysannes et paysans qui ont, pour certains, passé plus de vingt ans à essayer de « s’adapter », en vain. cf Confédération Paysanne.

Cet article nous montre l'alignement des responsables du P.C.F. avec le WWF, UICN, le LCIE, et les associations les plus virulentes pour la disparition du pastoralisme.
Mais il nous montre aussi la totale ignorance de la problématique qui se pose aux petites structures agricoles qui sont confrontées aux prédateurs, et ce, partout en Europe.
Mais peut etre que pour exister, il faut parfois se compromettre?

dimanche 8 janvier 2017

LOUP, LES ÉCOLOGISTES RÊVENT D'UNE NATURE SAUVAGE ET SERVENT SANS SCRUPULES D'ALIBI AU GRENNWASHING




Le «marketing vert» consiste à utiliser des arguments écologistes pour vendre un produit. Certaines marques ont effectivement opéré une conversion «verte» pour proposer désormais des produits respectueux de l'environnement. Mais d'autres en revanche n'ont porté à leur marchandise que des modifications mineures, montées en épingle par un marketing fallacieux. Comment s'y retrouver dans la jungle du «greenwashing», cet «éco-blanchiement» qui fait passer de façon éhontée des vessies pour des lanternes basse consommation ? Enquête dans un univers où les initiatives les plus éco-responsables côtoient les mystifications les plus sophistiquées.

Elise Lucet
France 2
#cashinvestigation

mercredi 4 janvier 2017

LOUP, L'ANALYSE QUI EN DIT LONG SUR LA PROBITÉ DE SES DEFENSEURS

Analyses des attaques de loups de jour / de nuit sur des troupeaux protégés / non protégés 
par Laurent GARDE Directeur adjoint au Centre d'Étude et Réalisation Pastorales Alpes Méditerranées. 


Le loup à force d’être surprotégé a perdu sa crainte de l'homme
Les attaques se font plus audacieuses, de plus en plus prés des habitations, en présence des chiens et des hommes.



Les ongulés sauvages ont changé de comportement face à la pression du loup et deviennent plus difficile à chasser, poussant le loup à se rabattre encore plus sur le bétail. 

Il en devient de plus en plus téméraire et se spécialise dans la proie domestique*
* « le loup un animal merveilleux » : Dans certains cas un loup ou une meute peut se spécialiser sur une proie. Cette spécialisation est liée à plusieurs facteurs : le nombre d’individus de la meute, le chevauchement des habitats respectifs proie/prédateur, l’abondance et l’accessibilité des proies, la probabilité de rencontres avec la proie, la densité ou la biomasse relative d’une proie potentielle, la probabilité de succès de la chasse, le risque de blessure, la profitabilité de la proie, les conditions environnementales. Bref, tout ce qui découle de la politique de sur-protection d'un carnivore opportuniste qui a compris qu'il est hors de danger en s'attaquant aux troupeaux même protégés. Nous avons observé, lorsque la fréquence des incursions des loups sur les troupeaux est régulière et que la rencontre avec les chiens de protection devient fréquente, un phénomène de familiarisation et de soumission de ces chiens envers le prédateur.


Dans cette vidéo de 7mn, réalisée par Bruno Lecomte, éleveur dans les Vosges, vous pourrez y découvrir
  • la constante augmentation des attaques,
  • le coût du loup,
  • l'inefficacité des mesures de protection, de la présence humaine et des chiens.

mardi 3 janvier 2017

LOUP, EN ESPAGNE COMME AILLEURS...chapitre 1


Ce mois ci, nous allons vous expliquer comment se passe la cohabitation en Espagne à travers un certain nombre d'articles provenant des médias Espagnols et de traductions de publications officielles.

Pour commencer, il est intéressant de se reporter à l'article de Février 2016 : loup, en espagne en février tout va bien

 la mort d'un âne, utilisé en tant que protection contre le loup, dans un élevage de Sotalbo qui a déjà perdu 14 animaux dans ces raids. Cette région est concernée par de graves dommages aux élevages bovins .


    LUCAS DE LA CAL
22/12/2016 16:43

  • 10 vaches de José María ont été tuées. Luis perdu 100 chèvres. Le loup a pris 110 moutons à Tatiana. 
  • Animal protégé au sud du Duero, il ne peut être chassé. Seulement à Madrid, les attaques ont doublé. Dans toute l’Espagne, 4650 cette année. 

Chaque coin de la montagne de la Sierra Norte de Madrid a un nom. Comme les 150 vaches de José María : Gorrinillo, Bloods, Laulillo, Diegucha ... Étonnamment l'agriculteur se souvient de presque tous les surnoms. Il les récite fièrement. Mais il manque à son troupeau 10 veaux que le loup a mangés cette année. «Ils nous rendent la vie impossible," soupire-t-il.

A 500 mètres il y a les chèvres de Luis, petit-fils de bergers nomades, qui n’ont pas de nom. Il y en a 149 de la race blanche celtibérique. Elles devraient être le double. Le loup en a massacré 100. La dernière bouchée fut la semaine dernière à 11 heures du matin. «De loin, je l'ai vu sortir d'un buisson et attraper avec ses crocs une des chèvres», dit-il. "Le problème est que l'animal a trouvé beaucoup de nourriture avec le bétail et recommence. En outre, la pression humaine a envahi son espace et il a perdu la crainte de l'homme, pour cela il se rapproche de plus en plus des centres urbains." La preuve: les photos que Luis a sur son téléphone portable, de deux loups ibériques d'environ 50 kilos, 150 centimètres, les yeux jaunes et les oreilles triangulaires, qui rôdent dans les prairies où paissent ses chèvres.

De la petite ville de Madrid, Prádena del Rincón, où José María et Luis vivent, à la maison de Tatiana à Muxia (La Corogne), il y a 670 kilomètres et beaucoup de loups. L'un d'eux est entré dans le hangar de sa maison dans les premières heures du samedi 19 Novembre et a traîné par le cou Sindi, un chien pomeranien de quatre ans.

Quelques jours avant les proies furent 11 moutons de la voisine qui paissaient dans une prairie et un berger allemand. «J'ai ouvert la porte pour laisser sortir le chien pour faire ses besoins. Tout à coup, derrière la voiture, le loup a sauté en avant. Il était à 30 centimètres de moi. Chaque jour quelqu'un subit une attaque. Nous avons très peur" raconte la galicienne Tatiana.


La question a été soulevée par Disney en 1993 dans Les Trois Petits Cochons : « Qui a peur du grand méchant loup?

La question posée dans la chanson adoucit l'image de prédateur pour les enfants. Puis il y a eu l'histoire qui a montré le berger comme un menteur. «Ces histoires ne nous rendent pas service. Maintenant, nous devons voir comment le loup tue nos animaux face à la passivité des autorités. Cela se traduira par l'effondrement des exploitations dont beaucoup de familles dépendent" proteste Luis l’éleveur. La réalité est que ce carnivore est en train de faire beaucoup de tort à leur guilde. C’est pourquoi nous faisons ce voyage dans l’Espagne du grand méchant loup, la péninsule ibérique, à travers les 4649 attaques enregistrées cette année dans huit régions autonomes. C’est la somme de toutes les données, que gèrent à ce jour tous les ministères de l'environnement dans le pays, avec la plus grande population de loups en l'Europe occidentale (30%), 297 meutes avec environ 2.500 spécimens. Et qui ne cessent de croître. Plus précisément, 20% de plus qu'en 2007.*


Juan Carlos Blanco, un des experts du loup qui a participé au dernier recensement du ministère de l'Environnement (2014) , est Docteur en biologie et membre de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Selon lui, le maximum est habituellement de 10 spécimens par meute. "Les loups ont été poursuivis avec l'intention de les exterminer jusque dans les années 70. Lorsque la loi a été modifiée et l’a partiellement protégé, on ne le voyait plus comme de la vermine."  Puis est apparu l'idée de la protection de l'environnement, la sensibilisation à l'écologie, et Felix Rodriguez de la Fuente a convaincu le gouvernement de Franco qu’on ne pouvait pas exterminer l'animal. « Cette protection partielle lui a permis de récupérer et de se reproduire dans de nombreuses régions de la péninsule » explique Juan Carlos. «En se développant, les loups dans des zones où ils ont été absents pendant plus de 50 ans - comme à Madrid-, ont trouvé des bovins, ovins caprins... non protégés parce que les agriculteurs ne sont pas habitués à vivre avec l'animal», conclut le biologiste.


La communauté autonome qui en a le plus est Castille et León (179 meutes et 1000 attaques). Mais l’endroit où l’on trouve le plus de morsure de loups sur du bétail est dans les Asturies (37 meutes et 2126 attaques). Ils ont tué 20 moutons de Jose Antonio cette année en haut du village de Cudillero. La dernière attaque date de la semaine dernière, lorsqu'il les a sortit de l’écurie à 10 heures. Pendant le petit déjeuner, il entend un bruit et quand il sort de la maison, il voit un loup dévorant des moutons. Il était à quelques mètres de l'entrée du village. «Ce sont des loups isolés qui quittent leurs meutes dans les hautes terres et qui vont à proximité des maisons où ils trouvent facilement du bétail », explique Fernando Brown, président de l'Union des agriculteurs et des éleveurs des Asturies.


La Principauté a consacré cette année un demi-million d'euros (586 595 euros) en compensation. Mais tous les rapports d'attaques de loups ne sont pas réels. L'été dernier, la Garde civile a inculpé neuf éleveurs et 11 gardes forestiers pour avoir fraudé 200.000 euros en falsifiant des documents pour recueillir l'aide sur des attaques simulées.

D'autres, comme Jose Maria et Luis, les éleveurs de Prádena, dans la dite montagne pauvre de Madrid, se plaignent de leurs pertes réelles et du manque d'aide de la Communauté de Madrid, où les attaques de loups ont doublé dans la dernière année, à seulement 27 kilomètres du centre de la capitale: 210 attaques, laissant 350 chèvres, moutons et des vaches morts.

«Nous sommes désespérés parce que les subventions - le montant des indemnités est de 89,625 euros – n’arrivent pas. Et il y a des attaques presque chaque jour à tout moment quand nous sortons le troupeau à la montagne», explique Luis depuis son enclos. L'une de ses chèvres a une morsure de loup à l’arrière-train. Comme la vache nommée Asturiana de José María. Cet éleveur de 48 ans se promène dans la prairie pointant les points où il a vu le loup. Il fait penser à l’alimañero, une ancienne figure du siècle dernier, un symbole pour beaucoup de gens - surtout les asturiens- un homme du village qui était embauché pour chasser le loup qui décimait les troupeaux.


Aujourd'hui, les battues sont faites par des chasseurs professionnels autorisés par les communautés autonomes. "Il y en a eu 143 en Castille-et-Leon et 45 dans les Asturies. Ce sont les seules qui ont été rendues publiques et c’est une de nos plaintes", a déclaré Silvia Barquero, président de parti de défense animale PACMA. "La directive européenne reconnaît le loup comme un animal protégé, au sud du Duero ce n’est pas une espèce cynégétique et il ne peut pas être chassé, mais dans le reste des communautés autonomes ils le chassent sur des recensements présumés que nous croyons intentionnellement gonflés. Il doit y avoir des alternatives aux battues. Dans les zones rurales on a encore l'image du loup comme de la vermine et il n’est sont pas protégé comme il se doit. En outre, les chiffres que donnent les éleveurs touchés par les attaques et les ministères sont totalement différents ".

Les défenseurs du loup contestent. On vérifie en comparant les données officielles avec les plaintes des agriculteurs. Ils parlent de désastre et prédisent un avenir sombre pour leur activité avec le loup qui rôde autour de leurs troupeaux. Les administrations sont conscientes qu'il y a un vrai problème, mais toutes soulignent que les agriculteurs exagèrent. Exemple, en Catalogne. Le département de l’environnement du gouvernement régional n'a pas connaissance d'une attaque de loup (ils disent qu’il n’y a qu’un spécimen du loup la région des Ripollès). Mais certains agriculteurs confirment qu'ils ont été attaqués. Ils ne veulent pas partir parce que "'nous payons une bonne compensation pour les pertes." Qu'en est-il dans la réalité toutes ces attaques? Le débat se poursuivra en 2017. Cette année, comme le veuille ou non, a été le retour du grand méchant loup.


CASTILLE ET LEON. Communauté avec le plus de loups, environ 1.600 répartis dans 179 meutes. Par provinces: 6 à Avila, 17 à Burgos, 54 à Leo, 29 à Palencia, 3 à Salamanque, 10 à Segovia, 4 à Soria, 45 à Zamora et 11 à Valladolid. Des attaques ont lieu tous les jours. Surtout dans la Sierra de Gredos. Le dernier compte rendu officiel (2015) est de 1253. Cette année: 1000 attaques et 2.000 carcasses. Près de 900.000 euros de dommages, une déclaration de l'Union des petits agriculteurs (UPA). Depuis Juin, les agriculteurs reçoivent une compensation dans les 15 jours de la perte de l'animal.


CASTILLA LA MANCHA.
Dans la Sierra Norte de Guadalajara se concentrent les deux meutes de la communauté. L’environnement chiffre à 55 attaques dans la région: 27 moutons, 4 chèvres, 2 mixtes (ovins et caprins), 20 veaux et un chien. Le plus touché est la commune de Cogolludo (25 attaques). La municipalité a alloué 43.000 euros pour les pertes. Il a délivré 51 subventions. Onze plaintes ont été rejetées pour n’avoir aucune preuve d'attaques réelles.


MADRID. Les attaques dans la capitale ont doublé en un an pour atteindre le chiffre de 210 : 350 chèvres, moutons et vaches mortes. Et cela sur seulement une meute (neuf loups). Les personnes touchées se plaignent d’attendre toujours une indemnisation: 89,625 euros du ministère de l'Environnement, 50 EUR par brebis et 200 à 600 par vache.


ASTURIAS. 2126 attaques en 2016, selon les données officielles. 586 595 euros pour couvrir les pertes des 1.857 attaques. Les principales à Cudillero et Lena. 269 sont en attente de paiement (80 850 euros) et il y a 75 dossiers en attente que les agriculteurs prouvent que les décès sont dus au loup. On estime que 37 meutes vivent dans les Asturies.


GALICIA. Il y a 84 meutes. "Dans la première moitié de l'année 2016, nous avons reçu 177 avis d'attaques sur les animaux, et il y a eu 15 demandes d'aides», a déclaré la Direction générale de la conservation de la nature. Subventions: 400.000 euros. Les associations d'éleveurs parlent de 600 attaques et 1.200 carcasses.


PAYS BASQUE. Le loup est réapparu (une meute) dans les années 80, provenant de Burgos et Cantabrie. Leurs attaques ont augmenté au cours de cette décennie. Le dernier était à Kuartango (Álava): six moutons sont morts. Cette année, il a tué en Bizkaia (39 attaques et 27 carcasses) et Álava (40 attaques).


CANTABRIA. 12 meutes qui attaquent, 196.000 euros en compensation. Cette année, 457 attaques. Le plus frappant, en Octobre à Tudanca: 18 moutons ont été tués et quatre disparus. Frappant aussi les deux ans de prison à un agriculteur pour avoir placé des appâts empoisonnés. Mais ceux qui les ont mangés furent quatre vautours qui moururent.

LA RIOJA. Juste une meute de loups, selon le ministère de l'Environnement. Cependant, cette année ses 122 attaques ont tué 249 animaux (des bovins et principalement des moutons) dans le Haut Najerilla.

http://www.elmundo.es/cronica/2016/12/22/585443ace2704eda6e8b45be.html


Le billet d'Ouragan : On s'aperçoit donc que en Espagne les difficultés des éleveurs sont invivables.
 On constate aussi que tout est fait pour minimiser le nombre de loup et sa responsabilité dans les attaques par les défenseurs du canidé.
On constate encore que la aussi les chiffres ne peuvent être pris au sérieux : 179 meutes en Castille et Leon ont fait 1000 attaques alors q'une meute à la Rioja en fait 122 et 37 meutes dans les Asturies citées comme exemple de cohabitation sont responsable de 1857 attaques.  Du grand n'importe quoi, comme en France.
Mais surtout, on constate que ceux qui affirment haut et fort que en Espagne tout va bien, sont soit des cadres environnementalistes experts en manipulation comme le président de la LPO Drome ou le prédateur Rigaux, soit des militants ignorants et manipulés culpabilisants et en manque de reconnaissance prêt à tout pour exister.


dimanche 1 janvier 2017

BONNE ANNÉE


Tassili (Sahara, Algérie). Mémoires de pierre exposées au Musée de l'Homme en 2003-2004. Ici des bergers.
Entre le 7ème et le 8ème millénaire av.JC

Aux résistants d'aujourd'hui, les véritables bergers et autres éleveurs qui n'ont rien à voir avec l'industrie, 
très bonne année à tous !


"Du combat, seuls les lâches s'écartent..."
 Homère