BIENVENUE

Bonjour, bienvenue aux personnes sensées, soucieuses de comprendre ce phénomène de société: "le culte du tout sauvage". Culte qui nous conduit vers une société dans laquelle tout est planifié pour servir des lobbys dont le but est la stérilisation de nos vies par, entre autre, la perte de savoir faire ancestraux et sages, afin d'avoir la main mise sur l'indépendance des peuples.(ouragan)
Les véritables créateurs des parcs nationaux du monde ne sont pas les idéologues et les
évangélistes du mouvement écologiste, mais les peuples indigènes qui ont façonné leurs paysages
grâce à un savoir et une vision emmagasinés à travers d'innombrables générations. (Stephen Corry)
Le courage c'est de chercher la vérité et de la dire ; ce n'est pas de subir la loi du mensonge triomphant aux services d'intérêts obscurs. (Ouragan d’après Jean Jaures)

Mes articles sont régulièrement mis a jour, soit par l'actualité les concernant, soit pour en rectifier des erreurs (que vous pouvez me signaler). Ils évolueront donc dans le temps, jusqu'au jour ou une solution pérenne, pour la sauvegarde des ruraux qui vivent de et en accord avec la nature, soit adoptée par nos gouvernements.
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vendredi 13 juin 2014

LA POPULATION LOUP AUGMENTE T'ELLE DE 20% PAR AN?

Tout d'abord, mettons-nous dans le bain avec un rappel historique des publications officielles de la présence du loup en France.

En résumé, le chiffre officiel de l'augmentation de la population loup est passée de :

- 29.5% en 2011 pour 250 loups et 1.414 attaques dans 13 départements
- 25% en 2012 pour 250 loups et 1.874 attaques dans 15 départements,
- 20% en 2013, toujours pour 250 loups et 1.857 attaques dans 21 départements

À savoir que les rejets d'attaques de loup sont en forte augmentation en 2013, permettant à l'État de faire de substantielles économies... crise économique oblige !

Une estimation totalement invraisemblable

Aujourd'hui, la déclaration officielle de la moyenne de la population loup est de 301 spécimens.

Cette estimation entre 220 et 381 loups qui, si elle revêt un semblant de caractère de sérieux avec le chiffre de 301, n'en reste pas moins totalement invraisemblable et a pour but de minimiser l'impact du loup sur les problèmes de prédation.

À ce stade, le lecteur se fera sa propre idée sur les possibles dérives, intentionnelles ou non, suscitées par l'alignement de toutes ces contradictions.

Des attaques systématiques sur nos bêtes

Au jour le jour, je constate personnellement, dans mon vécu quotidien, l'augmentation de la population loup. Depuis trois ans, je n'ai plus jamais vu de cervidés avec mes chevaux à la pâture, alors qu'il ne se passait pas une semaine sans que j'en retrouve en leur compagnie.

Depuis trois ans, les pâturages d'hiver, qui se composent essentiellement de "l'herbe ronde", (filante de Montpellier) sont tellement fournis du fait de la disparition ou du déplacement des herbivores sauvages, qu'il faut veiller à ce que nos chevaux n'engraissent pas trop, car ils sont destinés au travail de la ferme et aux loisirs de nos visiteurs.

Pour ce qui est du vécu de mes des voisins, cela se concrétise par des attaques systématiques sur les ovins, caprins, bovins, équins et même sur les chiens de protection. Ce qui engendre la disparition des élevages de ceux qui ne peuvent plus supporter le stress et les conséquences des attaques à répétition.

Un mouton attaqué par un loup. (DR/Ouragan)

Cela se concrétise aussi par l'éclatement des familles, les bergers deviennent irascibles et dépressifs, trop accaparés par la protection de leurs animaux !

Déjections et pelouse dégradée

La mise en place de mesures de protection pour essayer de vivre la cohabitation s'avère aujourd’hui totalement inefficace, nécessitant des moyens humains insurmontables, impossibles à mettre en place dans certaines régions.

En effet, faire parcourir aux animaux des kilomètres pour aller du parc à la pâture et retour tous les soirs, engendre une diminution du rendement, du bien-être de l'animal ainsi qu'un piétinement de la pelouse qui s'en trouve terriblement dégradée.

Sans parler des accumulations de déjections à l’intérieur de ces parcs qui polluent la nappe phréatique et favorisent les maladies de pieds.


Enclos abîmés par les déjections et le passage des bêtes. (DR/Ouragan)

À savoir que ne sont aidés que les éleveurs ovins et caprins de plus de 49 animaux, rien pour les bovins, équins ou autre particulier !

Le retour de nombreuses maladies 

L’augmentation exponentielle de chiens de protection, qui pour être efficaces se doivent féroces et aguerris aux combats, pose de nombreux problèmes de cohabitation avec les usagers de la montagne.

Sans parler du retour constaté de maladies pratiquement disparues comme le tournis, causées par la prolifération de canidés, déposant les œufs du ténia présent dans leurs déjections (chiens et loups infectés) sur les pâturages. Maladies qui affectent aussi la faune sauvage.

Le berger remet son fusil à l'épaule

Et que dire du fusil que le berger doit porter à longueur de journée, souvent à l'encontre de ses convictions et de ses choix de vie, en plus du sac contenant l'eau, la nourriture et le nécessaire pour les soins des animaux ?

Fusil qu'il est obligé de poser à terre s'il doit courir rattraper un agneau qui boite afin de lui ôter une épine mal placée, fusil parfois difficile à retrouver et devenant un danger pour le public randonneur.

Voici un témoignage de Jacques Courron, éleveur de 400 brebis dans les Alpes-Maritimes, 34 ans : 

"J’ai des Patous, des parcs de nuit, plus rien n’y fait. Aujourd’hui, je n’ai plus de vie de famille, je suis tout le jour à garder mes brebis, chercher des cadavres, faire des constats… c’est usant cette vie avec le loup. On a l’impression de se faire cambrioler tous les jours. Pour vous dire, on est le 5 février, j’ai déjà eu quatre attaques depuis le début de l’année, six bêtes tuées, six autres disparues. Mais le pire, c’est quand je sors mes petits agneaux au printemps, le loup fait un massacre là-dedans. Il me mange 3 à 4 agneaux par semaine sans compter ceux que je ne retrouve jamais."

Le loup n'est pas une espèce menacée en France

Voici ma réponse à la question qui revient dans la bouche des défenseurs modérés du loup : comment peut-on lutter contre ses attaques tout en préservant l’espèce ?

- l'espèce n'est menacée ni au niveau mondial ni aux niveaux européens (Voir la liste de l'IUCN Monde, "Status and distribution of european mammals", page 29).

- ce dont on parle ici c'est d'une population : "ensemble d'individus d'une même espèce vivant en un même lieu", c'est cette population qui serait alors à préserver, cette population et non l’espèce.

- l'espèce, elle, n'est pas plus menacée aujourd'hui que lorsqu'il n'y avait pas de loup en France. Elle ne le serait pas davantage s'il n'y en avait pas ou plus !

- sa présence n'est même pas indicatrice de la qualité biologique des milieux qu'il fréquente. Dans la plaquette du projet UE LIFE-Coex, on y lit : "Les loups sont des prédateurs généralistes et opportunistes. [...] Ils vivent dans différents types de milieux et leur vaste distribution démontre l’adaptabilité de l’espèce aux conditions écologiques les plus diverses."

Et le site loup de l'ONCFS :


"Le loup est un carnivore opportuniste qui adapte son régime alimentaire à la région où il vit, à la saison, au type et à la densité des proies. [...] L’espèce majoritaire du régime alimentaire d’un loup est en général l’espèce la plus abondante de la région, à condition que sa prédation ne soit pas trop dangereuse. Le loup peut également se nourrir, selon les conditions, de carcasses, de fruits ou même de détritus."

- sa présence en France ne se justifie ni par une nécessité pour l'espèce ni par sa place ni son rôle dans la biodiversité générale

Exclure le loup des zones pastorales et habitées

La solution pour éviter les attaques est de l'exclure de toutes zones pastorales et habitées, ne serait-ce que par respect pour la population qui vit de l'élevage. En accord avec la nature, il faut conserver l'espèce dans les pays où il existe encore de vastes zones inhabitées. Pour comparaison :
France 117 h/km², Canada 4 h/km², Russie 8 h/km², Québec 5.8 h/km²....

Mais pour les extrémistes défenseurs du loup, la question ne se pose pas : 

"Si nous faisons le choix de ne pas maintenir de pastoralisme dans certains endroits de montagne très reculés et très difficiles, la biodiversité ne s’en portera pas plus mal"

 

Or en France, à ma connaissance, il n'y a pour nous, ruraux, aucun endroit "difficile ou reculé", simplement des lieux ou s'épanouissent et vivent des femmes, des enfants et des hommes qui ont choisi en toute connaissance de cause, d'y développer leur passion, respectueuse de la nature et des animaux dont ils ont la charge, en accord avec les grands principes qui démontrent que le pastoralisme est indispensable au bien être de la biodiversité : 

"Les paysages qui abritent la plus forte biodiversité sont composés d'habitats semi-naturels. […] Les principaux types sont les prairies exploitées de façon extensive ou peu intensive, les vergers traditionnels, les zones boisées (haies, bosquets champêtres, berges boisées). […]En France, 84 % des surfaces classées en " haute valeur naturelle " correspondent à des zones d'élevage en plein air (Alpes, Corse, Franche-Comté, Massif central, Pyrénées…)." (source : "Science et Décision" du CNRS)



lundi 1 avril 2013

APPEL AU SECOURS


JOUFFREY Anita
Bergère à l'alpage de La Périoule 38
Massif de Belledonne Nord
Le 9 août 2007

Objet : Appel au secours
source

Je me permets d'attirer votre attention sur une situation qui va aboutir à un drame si personne ne fait rien.Depuis le 15 Juin que nous sommes arrivés sur notre alpage, situé dans le massif de Belledonne, notre troupeau de brebis subit quasi quotidiennement les attaques d'une meute de loups.
Malgré l'application des mesures de protection préconisées par l'administration - parc de nuit, chiens de protection (4), éclairage, tirs d'effarouchement et une présence humaine nuit et jour dans le troupeau- nous avons à déplorer cette année : 9 attaques meurtrières, 45 brebis tuées, 45 disparues et actuellement 8 brebis blessées et en souffrance qui attendent depuis le 5 août d'être achevées par une personne assermentée, mon mari n'étant plus en état psychologiquement de terminer le travail des loups [ au 10 septembre le troupeau a subi 25 attaques]
Depuis 9 ans que cet animal a été réintroduit sur notre alpage, nos conditions de vie se dégradent d'années en années pour devenir des conditions de survie. Depuis l'âge de 14 ans mon époux, fils et petit fils de berger, exerce cette profession qui exige 4 à 5 mois d'estive.
Alors que tout est fait pour l'amélioration de la vie urbaine (climatisation, chauffage, transport, 35h, etc…) ici en alpage, nous nous contentons de peu mais dignement et dans le respect. Ces dernières années nos conditions de vie n'ont jamais été aussi misérables et bafouées, dignes de l'homme des cavernes ! Nous sommes contraints de rester dehors jours et nuits, par tous temps pour limiter, en vain, les attaques. Nous vivons dans le stress permanent de celles-ci qui se produisent même en plein jour, ainsi que les attaques psychologiques des pro-loups (voir copie jointe), menaces téléphoniques et médisances de toutes sortes (voit internet).
Supporteriez-vous que l'on martyrise votre animal domestique sous prétexte qu'on vous le paie au prix de " la viande " et qu'on vous le laisse agonisant à vos bons soins pour l'achever, et ce, plusieurs fois par semaine, d'années en années ? Ajoutez à cela que dans cet exemple votre animal n'est pas votre gagne pain.Deux rapports parlementaires ont été établis sur notre alpage, concluant à l'incompatibilité entre le loup et le mouton. Pourquoi ?
Depuis les premières attaques nous appelons au secours face à cette situation récurrente ; qui nous entend ? Ce matin encore, au lieu d'aide, on nous a envoyé Mr Blin [représentant de la DDA 38] pour effectuer un énième rapport sur l'application des mesures de protection.
Nous faisons notre part de ce contrat que l'on nous a imposé, qui fait l'autre part ? Ou sont les droits de l'homme dans cette situation ?Humainement cela devient de la non assistance à personne en danger. Quel être humain peut accepter à notre époque d'être traité de la sorte et rester impassible ? Quand on est en train de perdre le fruit de toute une vie de travail et face au mépris et à l'abandon d'instances censées protéger l'homme et lui permettre de travailler dignement, la raison peut basculer du jour au lendemain et mener à des gestes irréversibles. Je fais ce courrier pour ne plus m'entendre dire " nous n'étions pas au courant de votre situation ", si malheur devait arriver.
Aujourd'hui 9 août, il neige, il y a du brouillard et il fait un vent glacial. Depuis 2 jours mon mari cherche une partie du troupeau que les loups ont pourchassée. Il est parti depuis ce matin avec son chien vers 7 heures, il est 18h il n'est toujours pas revenu. Quand il rentrera à la nuit, trempé et transi de froid, il n'aura pas droit à une douche chaude ni à un bon lit. Il soupera et ira se reposer sous une toile de tente toute détrempée, à côté du troupeau.

Anita Jouffrey


Pour la seconde fois de cette estive, je vous adresse un courrier.
Hier, mardi 4 septembre, comme tous les jours, j'ai gardé les moutons avec mes deux chiens, Paris et Bimbo. Pour nous les bergers, nos chiens sont nos compagnons de tous les instants. Ils travaillent toute la journée, nous aident à regrouper, à conduire ou à aller chercher les brebis qui s'égarent dans des falaises où on ne serait pas capable d'aller les chercher. Ils sont attentifs à nos moindre gestes ou regards…

Cette nuit les loups sont venus. Après avoir marché toute la journée avec nos chiens, nous n'avons pas pu dormir un seul instant, tant les loups se sont acharnés autour du troupeau, les chiens patous les ont repoussés à plusieurs reprises.

Un lieutenant de louveterie [mandaté par le préfet] est venu passer la nuit avec nous dans le cadre des mesures de défense du troupeau. Vers 3 heures du matin, on a entendu un coup de fusil puis une bête hurler. Le louvetier venait par erreur de blesser Bimbo. Pour le remercier de tous les services rendus, on lui a mis une balle dans la tête pour abréger ses souffrances.

Aujourd'hui je pleure mon ami Bimbo, demain ce sera peut-être un de mes fils ou mon mari, ou ma fille qui prendra une balle perdue…

Jusqu'où faudra-t-il en arriver pour que tout cela cesse ?


Anita Jouffrey



Aujourd'hui je pleure mon ami Bimbo, demain ce sera peut-être un de mes fils ou mon mari, ou ma fille qui prendra une balle perdue…

Jusqu'où faudra-t-il en arriver pour que tout cela cesse ?


Anita Jouffrey

Jusqu'où faudra-t-il en arriver pour que tout cela cesse ?



commentaires:
Lorsque l'ourse Franska se fait renverser par un voiture de l'armée, on déplace la cellule criminelle de la Gendarmerie et le parquet ouvre une enquête

Dans les Bauges, un berger tire un loup croyant que c'est un chien "bizzarre" et se retrouve au tribunal... deux ans après. 


Ici, dans Belledonne, c'est un louvetier qui tire un chien au lieu d'un loup... la SPA, l'ONCFS, etc ... iront-elles au tribunal pour défendre le chien et sa propriétaire ?



La réponse du ministre, à l'époque, ne fait que rappeler les mesures légales qui visent à protéger les loups et non les bergers. Le "tir de défense" évoqué ne permet qu'à un garde d'être présent la nuit avec un fusil de chasse et non une carabine...Jamais le plan de prélèvements autorisés des loups n' a été atteint, pendant ce temps les bergers sont au tribunal pour les patous qui importunent les promeneurs citadins qui eux, ne doivent subir aucune contrainte, et ils quittent un à un les alpages. Quelle belle victoire pour la biodiversité


L'article en entier


l'article sur le nouvel obs


mardi 12 février 2013

TÉMOIGNAGE: passage de l'abstrait vers le concret


« L’ESPACE ALPIN» - Vendredi 8 février 2013

« La vie ici est un enfer »
Elle est venue et elle a vu

Quand  Caroline  arrive  dans  le hameau d’Esparron la Bâtie, au cœur du massif des Monges, à 1 200 m, dans les Alpes de Haute- Provence, c’est l’été. Elle a 20 ans.Cette étudiante en biologie à Bordeaux a décidé de passer quelques temps sur les estives de la famille Ailhaud au titre d’éco volontaire du Groupe Loup France (aujourd’hui  FERUS). La problématique du loup l’intéresse ; elle veut comprendre et
se rend donc sur le terrain avec la foi du charbonnier. Patrick, l’éleveur ovins, attribue à cette stagiaire
la charge de surveiller de nuit le troupeau. En effet, depuis quelques années, le loup a pris possession du
massif boisé. La pression est forte et les attaques meurtrières. La voilà donc face à la bête : pas celle des
livres d’images ni celle du zoo de Vincennes ; mais la bête sauvage, celle qui hurle et se cache pour
mieux fondre traîtreusement sur ses proies.

Dix ans, ont passé. En ce mois de janvier, la route qui grimpe à l’hubac des Monges, vers le hameau,
est verglacée. La neige enveloppe la montagne et devant la maison des Ailhaud, deux enfants jouent avec
un  chien  bien  plus  gros  qu’un patou, c’est dire. Caroline les surveille d’un œil angoissé depuis le balcon ensoleillé où elle étend son linge. C’est la même jeune femme, celle  qui  a  décidé  de  vivre  ici, auprès de Patrick et de partager sa vie.

Foin des utopies, des envolées pour une nature ensauvagée. « La vie ici est un enfer » lance t-elle, l’œil noir.
« Je n’ai plus de vie de famille, nous sommes épuisés et je tremble chaque jour pour mes deux enfants que je ne peux tout de même empêcher de sortir de la maison. Financièrement, c’est la catastrophe. Mon espoir de
m’installer à mon tour est parti en fumée. Pire : je songe sérieusement à partir ».
Après une absence de quelques années, le prédateur est revenu en force. Des 520 bêtes montées dans
les pâturages d’été, il n’en est redescendu que 450 le 20 octobre, bien plus tôt que prévu. Harcèlement,
c’est le mot qui convient. Tout un quotidien qui vole en éclats absorbé par une seule obsession protéger
le troupeau. Première attaque, 50 brebis en moins, 7 déchiquetées, les autres disparues donc non indem-
nisables. Perte : 15 000 euros sans compter les avortements dus au stress ou les malformations du
fœtus ; une perte de 250 agneaux. Devant le tsunami économique, Patrick et Caroline décident de lut-
ter, pied à pied avec l’ennemi. Ils seront présents à tour de rôle sur le pâturage, de jour comme de nuit.
La vie s’organise tant bien que mal : quand Caroline conduit le tracteur pour retourner le foin, Patrick, lui,
surveille le troupeau et inversement. « Durant des mois, nous nous sommes croisés, mon compagnon et
moi. Nous dialoguions par post-it interposés, post-it hâtivement collés sur la table de la cuisine ». Dans
leur tête, les loups, toujours les loups de plus en plus envahissants.Car, la meute est là et bien là. Ils
subissent deux à trois attaques par semaine. Les loups ne sont plus des fantômes, ce territoire leur appar-
tient et ils en sont les maîtres.

« Le soir, je partais avec mes enfants et ils dormaient sous une tente car il n’y  a  pas  de  cabane.  Guetter  le moindre bruit, mon fusil collé contre moi, l’angoisse au ventre ; c’est une vie ça ? »  Et puis, il y a les images qui s’incrustent dans la mémoire, insoutenables. Du sang, des corps torturés, éventrés, des squelettes
nettoyés ; de la souffrance pure.

Après le tir de prélèvement décidé par la préfecture et la mort d’une louve, c’est la panique. Les chiens
n’arrivent plus à juguler la meute. Une nuit, elle pénètre carrément dans le parc, faisant fi des fils élec-
trifiés qui l’encerclent et c’est le massacre. Les loups font un festin.Il ne reste qu’un pauvre agneau
égorgé, ultime témoignage, qui est resté coincé entre deux fils du parc. Le pire est à venir. Après le retour
du troupeau à la ferme, les premiers froids venus, la meute affamée tourne autour. Une jument fort
heureusement bâchée subit les assauts des loups. Un soir d’octobre, alors que Patrick rentre en voiture, à quelques pas de la maison, il voit neuf loups, pas moins, qui rôdent sur la route, près du petit pont. Patrick sort le fusil et tire. Certains s’égayent, sans hâte, dans les bois proches ; cinq autres, restent là, à toucher le capot de la voiture et ils fixent l’homme qui, lui n’a plus de munitions. Ils reviennent encore et toujours,
de plus en plus hardis. Caroline a obtenu du préfet une autorisation de tir pour laquelle elle a dû passer son permis de chasser. Elle vit très mal le fait de devoir sans cesse être armée. Est-ce vraiment la panacée ? Elle en doute.

« Je craque. Mes enfants s’adaptent comme ils peuvent mais je suis mère avant tout et je ne me résous pas à
leur faire vivre cette angoisse quotidienne. Ils ne sortent qu’accompagnés de nos chiens bergers d’Anato-
lie, bien meilleurs que des patous qui ne sont que des « clairons » (comprendre qu’ils alertent le berger mais ne sont pas assez offensifs NDLR). Pourquoi faudrait-il renoncer à notre ferme familiale, à nos terres, à notre bonheur de vivre là pour faire place à des bêtes sauvages ?

Pourtant cette option devient jour après jour une évidence ».En cet hiver qui s’étire et poudroie sur le massif des Monges, les paysages sont somptueux. Dans leur nid d’aigle, les Ailhaud croyaient trouver  la  paix,  perpétuer  ce qu’avant eux, père, grand-père et tant d’ancêtres avaient construit. Pas de passéisme dans ce choix : «Nous aimerions évoluer, faire de la génétique pour améliorer la productivité du troupeau. Je voulais aussi jouer ma partition, devenir éleveuse ovins à part entière. J’ai la passion et la volonté d’aller de l’avant ».
N’ont-ils pas eux aussi des droits ? Ne sont-ils pas des citoyens à part entière ? Leur présence sur les
hautes terres n’est-elle pas légitime profondément utile ? Las, ils ont la malchance de faire partie d’une
minorité. Et comme toutes les minorités, ils doivent subir la loi d’une société qui ne les comprend plus. Caroline le sait bien, elle qui a touché du doigt le hiatus dramatique qui existe entre une Nature fantasmée et la réalité tangible
.
Comme si cela ne suffisait pas, les élus de terrain, eux-mêmes des ruraux,  ont  souvent  perdu  les pièces essentielles du puzzle qui rendent ces territoires vivables. Gangrenés par la culture dominante, ils sacrifient le maillon essentiel d’une vie possible pour passer direct à la case tourisme et sacrifier le premier au bénéfice du second.
Le maire de Bayons n’a t-il pas pris deux arrêtés interdisant aux Ailhaud de laisser leurs chiens en liberté, là-haut, à 1 200 m… afin que les promeneurs éventuels gambadent en toute quiétude.

La page n’est-elle pas déjà tournée ?
Ne sont-ils pas déjà sacrifiés ceux pour qui il est une évidence : il est encore possible de vivre en haute
montagne sans attendre le touriste peu  soucieux  d’un  monde  qui s’écroule ? Les éleveurs ont le plus souvent des compagnes. Qui se soucie d’elles ? Leur voix est inaudible. Pourtant elles portent un double fardeau. En tant que femme, elles sont à la fois celles qui subissent et celles qui apaisent les douleurs.  A la fois impliquées dans la lutte au jour le jour, elles doivent également rapiécer le quotidien, faire en sorte qu’il
soit vivable ; entre un compagnon dévoré d’angoisse et souvent absent, des enfants  qui ne demandent
qu’un peu de légèreté et une vie de femme mise entre parenthèse, c’est sur elles que repose l’essentiel.

Nadine Massat

Au cours du reportage sur canal + a propos du loup chez caroline , le représentant de Fèrus n'a qu'un seul argument laissant supposer que les bergers font exprès de laisser les loups massacrer leurs Brebis pour toucher la prime. Devant la détresse de Patrick, on se demande comment les associations pour le loup compte pérenniser la survie de leur idole en employant de tel arguments? Vomir tant de haine a l'encontre des bergers pour justifier les massacres dans le seul but d'endoctriner la population nous rappelle l'HISTOIRE pas si ancienne et nous oblige à prendre en compte l'origine des mouvements écologiste 

 Les organisations écologistes officielles, comme les administrations, n'apportent jamais aucune contradiction, observations ou réponses à ce type de témoignage. Curieux ? Par contre, allez voir les échanges.... Nous comprenons rapidement qu'aucun dialogue n'est possible avec un écologiste. Il a des solutions à tout, il connait tout, il a toujours raison et le loup vaut mieux que les brebis et les hommes... voir même les gosses]


Pour faire face aux affirmations des écologistes « pro-loups » dans le « manifeste pour le loup », voici une réponse point par point, bien plus objective que la propagande discriminatoire et souvent en contradiction totale avec la législation Européenne, qu'ils étalent sans états d'âme
les textes en gras et soulignés sont copiés sur le manifeste


Voilà, pour ceux qui veulent agir, ils peuvent aider un éleveur aux prises avec la justice, conséquence malheureusement fort prévisible, tellement est forte la pression exercée par les "défenseurs du Loup a n'importe quel prix"