BIENVENUE

Bonjour, bienvenue aux personnes sensées, soucieuses de comprendre ce phénomène de société: "le culte du tout sauvage". Culte qui nous conduit vers une société dans laquelle tout est planifié pour servir des lobbys dont le but est la stérilisation de nos vies par, entre autre, la perte de savoir faire ancestraux et sages, afin d'avoir la main mise sur l'indépendance des peuples.(ouragan)
Les véritables créateurs des parcs nationaux du monde ne sont pas les idéologues et les
évangélistes du mouvement écologiste, mais les peuples indigènes qui ont façonné leurs paysages
grâce à un savoir et une vision emmagasinés à travers d'innombrables générations. (Stephen Corry)
Le courage c'est de chercher la vérité et de la dire ; ce n'est pas de subir la loi du mensonge triomphant aux services d'intérêts obscurs. (Ouragan d’après Jean Jaures)

Mes articles sont régulièrement mis a jour, soit par l'actualité les concernant, soit pour en rectifier des erreurs (que vous pouvez me signaler). Ils évolueront donc dans le temps, jusqu'au jour ou une solution pérenne, pour la sauvegarde des ruraux qui vivent de et en accord avec la nature, soit adoptée par nos gouvernements.
Affichage des articles dont le libellé est chasseur. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est chasseur. Afficher tous les articles

dimanche 29 janvier 2017

QUAND LES LOUPS FRANCHISSENT LA LISIÈRE, ENQUÊTE DE L'INRA ET DU CERPAM

Quand les loups franchissent la lisière - Expériences d’éleveurs, chasseurs et autres résidents de Seyne-les-Alpes confrontés aux loups

Le département Sciences pour l’action et le développement de l’Inra (UMR Selmet, Montpellier) et le le CERPAM (Centre d’Etudes et de Réalisations Pastorales Alpes Méditerranée, Manosque) ont mené une enquête à Seyne-les-Alpes (Alpes de Haute Provence) sur les changements de comportement des loups vis-à-vis des humains et de leurs activités, et sur les risques, nouveaux ou croissants, de prédation des élevages de bovins. Cette enquête, réalisée à partir d’entretiens approfondis auprès d’une large gamme d’acteurs – éleveurs, chasseurs, randonneur ou intervenants du secteur – montre la richesse des témoignages locaux dont la fertilisation croisée avec les savoirs issus des observations et constats officiels d’experts serait profitable. Ce type de recherche, explorant les savoirs d’acteurs locaux, permet de proposer des pistes d’analyse pertinentes à une échelle plus globale, ce qui est nécessaire aux adaptations de politiques publiques.
Vache montagne. © Inra, M. Meuret
PUBLIÉ LE 27/01/2017

Des loups qui « s’habitueraient » à la présence des humains

À partir du 6 juin 2015, une vague médiatique fait suite aux déclarations d’un adolescent de 16 ans, fils d’éleveurs de bovins à Seyne-les-Alpes (04), affirmant s’être fait attaquer par des loups, de nuit et sur un pré jouxtant leur habitation. La mise en doute de ces déclarations, quasi-générale, est parfois allée jusqu’à traiter l’adolescent d’affabulateur et suspecter sa famille d’une manœuvre d’alerte au sujet des loups. Pour les auteurs, spécialistes des activités d’élevage confrontées aux loups, en France et ailleurs, ces déclarations indiscutablement originales n’étaient peut-être pas vraiment surprenantes. En effet, les prédateurs (ours, loups, tigres…) peuvent manifester une habituation, ou familiarisation, envers les humains, encouragée notamment par un statut de protection stricte. C’est le motif de l’enquête menée à Seyne-les-Alpes, dès juillet et août. Les deux questions majeures ont porté sur les signes de changement de comportement des loups envers les humains et sur les risques nouveaux ou croissants de la prédation des loups sur les élevages bovins. L’enquête s’est adressée à toute personne habituée des lieux — éleveur, chasseur, randonneur ou intervenant du secteur — pouvant apporter un témoignage personnel de rencontres avec des loups. Vingt-deux entretiens approfondis ont été réalisés, enregistrés puis retranscrits.
Le bassin de Seyne est inséré dans des montagnes boisées et dépeuplées, mais dont les parties hautes constituent des alpages dégagés où montent l’été essentiellement des troupeaux ovins. C’est une vallée bocagère d’altitude, densément peuplée et occupée par l’élevage, principalement de bovins allaitants. Ce paysage de prairies verdoyantes en contrebas de forêts est particulier pour les Alpes du Sud, beaucoup moins à l’échelle européenne. L’enquête a été focalisée sur la lisière entre le bocage et le versant forestier de la montagne de La Blanche.

La présence des loups diffère selon les points de vue

À ce jour, dans un paysage qui offre des habitats favorables aux ongulés sauvages : chamois, chevreuils, mouflons et quelques cerfs, Seyne-les-Alpes n’est pas répertoriée comme une zone de présence permanente de loups (ZPP), ni « à surveiller » selon les services spécialisés de l’État. Pourtant, autour de la lisière étudiée, 14 témoins adultes, dont un lieutenant de louveterie et un technicien de la Fédération départementale des chasseurs, nous ont décrit en détail leurs observations de loups. Pour neuf d’entre eux, il s’agissait de groupes d’au moins trois loups adultes. Se sont ajoutés des signes tangibles de reproduction sur zone : louveteaux, tanière ou abri sous roche avec litière. Sur ces bases, et compte tenu de la distance aux ZPP déjà répertoriées, l’enquête propose l’hypothèse d’une meute non encore identifiée et dont le territoire couvrirait la zone étudiée.
Cette hypothèse concorde avec l’avis des chasseurs enquêtés. Leurs constats, argumentés, sont unanimes : depuis 3 à 4 ans, chamois et chevreuils ont nettement changé de comportement et se sont raréfiés ; c’est plus brutal encore pour les mouflons. Leur mise en cause du loup, mal reçue officiellement, peut étayer des soucis pour l’attractivité de la chasse, notamment auprès des jeunes.

Quand les vaches s’affolent et deviennent ingérables

Le comportement devenu très méfiant des ongulés sauvages ainsi que leur apparente raréfaction pourraient expliquer un report de prédation sur les bovins. Il ne s’agit plus seulement de jeunes veaux qui manquent à l’appel, mais aussi d’attaques sur des animaux plus âgés, en alpage comme sur les prés en vallée. De plus, les éleveurs constatent un changement de comportement nouveau et très préoccupant chez leurs bovins. Les chiens ne sont pas en cause : les bovins, très habitués à les voir, leur sont indifférents. Si nécessaire, les vaches suitées les éloignent. Mais depuis quelques années, suite aux attaques avérées ou suspectées de loups, vaches, génisses ou taureaux se montrent très inquiets, voire paniqués. Certains groupes ont fui à plusieurs kilomètres après avoir brisé clôtures et barrières. Certains animaux devenus dangereux pour leur éleveur, ou tout au moins ingérables, ont dû être réformés. De tels comportements excèdent évidemment les capacités de vigilance et d’intervention des éleveurs.

Rencontres avec les loups

Autre phénomène nouveau sur Seyne : les rencontres inopinées des humains avec des groupes de loups, et parfois de près. Pour les chasseurs, c’est en montagne, mais parfois aussi en lisière des prés et à proximité d’habitations. Un chasseur à l’arc s’est fait aborder par deux canidés sub-adultes. La présence d’un adulte, massif, peu craintif et de couleur uniformément noire, est également signalée par plusieurs témoignages, dont deux promeneurs qui l’ont vu de près. Pour le maire de Seyne, l’afflux de témoignages devient banal et manifeste l’émergence d’un risque, serait-il accidentel, avec les loups en circulation sur sa commune.

Des loups devenus menaçants

Cette émergence d’un risque est corroborée par « l’affaire des fils Ferrand ». Leurs témoignages, au terme de l’analyse réalisée, apparaissent à la fois sincères, crédibles et cohérents. L’enquête approfondie auprès de l’adolescent de 16 ans ayant déclaré s’être fait attaquer par des loups, a entendu son frère de 20 ans également protagoniste de l’évènement, ainsi que leur père. Une description cartographique et minutée de l’événement, ainsi que la chronique des faits antérieurs survenus sur le même lieu, permettent de comprendre les réactions des deux frères. Cette nuit-là, il s’agissait de la 9ème rencontre en un mois avec ces loups : après 3 attaques diurnes visant des veaux que l’éleveur et ses fils avaient interrompues, après la prédation d’un veau authentifiée par l’ONCFS et suivie de l’autorisation préfectorale de tirs de défense, l’administration avait organisé 4 jours consécutifs d’affût sur ce pré, période durant laquelle les loups ne se sont pas montré ; or c’est dans la nuit du 5e au 6e jour que l’adolescent, monté dans le pré avec son frère en raison des beuglements de leurs vaches, s’est trouvé menacé.

Et demain ?

L’ensemble des résultats d’enquête fait sens à partir du moment où l’on ne considère pas « l’affaire des fils Ferrand » comme un fait isolé de son contexte. Il y a eu un processus assez long et interactif de modification des comportements de plusieurs catégories d’êtres interagissant de part et d’autre de la lisière, loups, ongulés, bétail, humains, jusqu’à une approche menaçante d’un humain vulnérable par des loups de nuit. Ces évolutions ont des conséquences sur le territoire : une baisse d’attractivité cynégétique et récréative, si ce n’est déjà un risque en matière de sécurité civile ; une atteinte à la viabilité des élevages de bovins conduits à l’herbe, dont il est attendu aussi qu’ils contribuent à la gestion des paysages et de leurs aménités.

VIDÉO DE LA CONFÉRENCE 


TÉLÉCHARGER LE RAPPORT COMPLET

Garde L., Meuret M., 2017. Quand les loups franchissent la lisière : expériences d’éleveurs, chasseurs et autres résidents de Seyne-les-Alpes confrontés aux loups. Rapport d’enquête. CERPAM Manosque & INRA UMR Selmet Montpellier : 116 pages.   >>> (PDF)
Voir aussi le diaporama présenté lors de la restitution de l'enquête qui s'est tenue le 27 janvier 2017 :
> Quand les loups franchissent la lisière : Expériences d’éleveurs, chasseurs et autres résidents de Seyne-les-Alpes confrontés aux loups
Laurent Garde (Cerpam) et Michel Meuret (INRA)
Conférence/Restitution d'enquête, 27 janvier 2017, Manosque
Diaporame   (43 diapositives)

COADAPHT, UN RÉSEAU SUR LA CO-ADAPTATION ENTRE PRÉDATEURS ET HUMAINS DANS LEURS TERRITOIRES

Montagne rouge. © Inra, M. Meuret
© Inra, M. Meuret
COADAPHT est un réseau de chercheurs intéressés par les processus de coadaptation des prédateurs et des humains dans leurs territoires. Par co-adaptation, sont entendus les divers processus d’adaptation des humains et plus particulièrement de leurs activités d’élevage face aux prédateurs (loups, lynx, ours, etc.), mais aussi ceux des prédateurs face aux humains et à leurs activités (élevage, chasse, tourisme, foresterie, etc.).

Ayant d’abord pour objectif de faciliter les échanges et la synthèse des connaissances scientifiques, en France mais aussi à l’international, le réseau développe un programme d’actions de recherche pluridisciplinaires, avec contribution de ses partenaires internationaux. La priorité est donnée à l’investigation des connaissances, savoirs et savoir-faire des acteurs de terrain.
Lire le dossier consacré aux travaux du réseau Coadapht   >>>

jeudi 26 février 2015

UICN, WWF, QUAND LA NATURE N'EST QU'UN PRÉTEXTE

Un avocat dénonce l’impact dévastateur de la Conservation sur les peuples indigènes


A travers des exemples réunis au Botswana, au Cameroun et en Inde, Me Gordon Bennett fera valoir que l’application des lois sur la conservation de la faune nuit presque toujours aux communautés indigènes car ces réglementations sont généralement imposées par les mauvaises personnes et ne s’adressent pas aux bonnes personnes.
En Inde, les peuples indigènes sont illégalement expulsés de force des réserves de tigres pendant que les touristes y sont les bienvenus. Au Botswana et au Cameroun, les peuples indigènes sont accusés de braconnage parce qu’ils chassent pour se nourrir. Ils sont en butte aux brutalités, aux arrestations, à la torture et à la mort tandis que les chasseurs de trophées sont privilégiés.
           CHASSEUR BIENVENUE                                BRACONNIER HORS LA LOI

Voici quelques extraits de l'article de Stephen Corry, 

les parcs ont besoin des peuples

Même ceux qui sont d'un avis contraire reconnaissent au moins qu'à s'aliéner les populations locales — qu'elles soient indigènes ou non — on augmente les risques d'opposition et même d'attaque contre les zones protégées. Voilà une des raisons pour lesquelles l'industrie de la conservation souhaite, sur le papier en tout cas, inclure les communautés locales. Mais au-delà des engagements écrits, est-ce que les choses ont vraiment changé ces vingt dernières années? La réponse malheureusement est "presque pas"; dans certains cas, les choses ont même empiré. 
En Inde par exemple, les réserves de tigres créées sous l'inspiration du WWF ont pendant longtemps expulsé les habitants autochtones de leurs forêts pour faciliter leur ouverture au tourisme. Soudoyés au moyen de quelques roupies, les gens renoncent aux terres qui les ont nourris depuis un nombre incalculable de générations. Trop souvent les promesses ne sont pas tenues et les habitants se retrouvent les poches vides et, pour tout abri, quelques bâches de plastique. Si parfois une incitation financière s'y ajoute, elle est liée à des menaces et à l'intimidation: les habitants s'entendent dire que s'ils ne déguerpissent pas, leurs maisons et leurs récoltes seront détruites et qu'il ne leur restera rien. Lorsqu'ils cèdent enfin à la pression, les défenseurs de la nature appellent cela "réinstallation librement consentie". Inutile de dire que cela est totalement illégal. 
Quand les habitants sont expulsés, les anciennes clairières laissent place à des routes, des hôtels ou des essaims de touristes ébahis. Chez les animaux, des études ont montré que le niveau de stress augmente avec le développement du tourisme.
Les gardes travaillant dans les réserves de tigres usent d'intimidation et de violence envers les autochtones qu'ils trouvent sur les terres qui furent pourtant naguère leurs forêts ancestrales. Mais ils ne vont tout de même pas jusqu'à les torturer, contrairement à la pratique des forces de lutte contre le braconnage envers les Pygmées baka du Cameroun. Pour en revenir à la publicité du WWF : oui, les protecteurs de la nature dépêchent des soldats, comme ils l'ont toujours fait. Des groupes paramilitaires gouvernementaux lourdement armés accompagnent des patrouilles d'"éco-gardes" dont l'équipement a été financé par le WWF. Ils tabassent ceux qui, selon eux, ont pénétré dans les zones protégées, alors que ce sont en fait les terres ancestrales des Baka. Des autochtones sont même agressés s'ils sont simplement soupçonnés de connaître ceux qui sont entrés. Et pendant ce temps-là, leurs terres et leur sous-sol sont exploités, entre autres par des partenaires du WWF. 
Les victimes indigènes sont systématiquement accusées de "braconnage", un terme qui englobe aujourd'hui toutes les formes de chasse — y compris vivrière — auxquelles s'opposent les défenseurs de l'environnement. Et pourtant cela ne couvre pas toutes les formes de chasse. De nombreuses organisations de conservation, dont le WWF, ne sont pas opposées à la chasse payante au gros gibier. Au contraire, elles en profitent, chuchotant même que c'est là un ingrédient indispensable de la protection de l'environnement. 
Les rois peuvent chasser des éléphants — qui sont, nous rappelle-t-on, une espèce menacée — mais les Bushmen ne peuvent pas chasser pour se nourrir ne serait-ce qu'une seule des très nombreuses antilopes qui depuis des temps immémoriaux font partie de leur régime  alimentaire durable. Si le moindre soupçon pèse sur eux, ils sont battus et torturés comme les Baka. Cela dure depuis des décennies, depuis que le président du Botswana, Ian Khama, a entrepris d'expulser tous les Bushmen de la région du Kalahari central. L'an dernier il a interdit la chasse sur tout le territoire national — sauf pour les safaris payants, cela va sans dire. Encore une action illégale sous couvert de conservation. 
 La conservation est devenue une marchandise  qui génère d'immenses sommes d'argent et offre à ses partisans un sentiment du devoir accompli, qui n'est pourtant pas du tout aussi apolitique qu'on voudrait nous le faire croire. 
Si les conglomérats de la conservation veulent vraiment se mettre à empêcher une industrialisation  accrue de ces écosystèmes vitaux, ils ne pourront faire l'économie de retirer les méga-pollueurs que sont que sont Monsanto ou BP de leurs conseils d'administration. 


Lancement de la campagne "Les parcs ont besoin des peuples" à l'occasion du congrès mondial des parcs naturels (!)
Novembre 2014
http://assets.survivalinternational.org/documents/1324/parksneedpeoples-report.pdf
Les parcs ont besoin des peuples traduction en Français

Chez nous en Europe, la tactique est différente:
 On réintroduit les grands prédateurs,
 on oblige les éleveurs à mettre en place des mesures de protections totalement inefficaces,
 on endoctrine la population pour qu'elle encense les prédateurs en lui proposant de faire un transfert pour qu'elle oublie sa position de mouton tondu par les autorités,
 on conditionne les militants écologistes qui culpabilisent de vivre dans nos société destructrices, et une fois le terrain libre:

LOUP, LA FACE CACHÉE DES PRÉDATEURS


4 minutes en chanson :