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Bonjour, bienvenue aux personnes sensées, soucieuses de comprendre ce phénomène de société: "le culte du tout sauvage". Culte qui nous conduit vers une société dans laquelle tout est planifié pour servir des lobbys dont le but est la stérilisation de nos vies par, entre autre, la perte de savoir faire ancestraux et sages, afin d'avoir la main mise sur l'indépendance des peuples.(ouragan)
Les véritables créateurs des parcs nationaux du monde ne sont pas les idéologues et les
évangélistes du mouvement écologiste, mais les peuples indigènes qui ont façonné leurs paysages
grâce à un savoir et une vision emmagasinés à travers d'innombrables générations. (Stephen Corry)
Le courage c'est de chercher la vérité et de la dire ; ce n'est pas de subir la loi du mensonge triomphant aux services d'intérêts obscurs. (Ouragan d’après Jean Jaures)

Mes articles sont régulièrement mis a jour, soit par l'actualité les concernant, soit pour en rectifier des erreurs (que vous pouvez me signaler). Ils évolueront donc dans le temps, jusqu'au jour ou une solution pérenne, pour la sauvegarde des ruraux qui vivent de et en accord avec la nature, soit adoptée par nos gouvernements.
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mardi 14 janvier 2014

L'IMPACT DRAMATIQUE DE LA DISPARITION DU PASTORALISME

CONTRAIREMENT A CE QUE PENSE LA PLUPART DES INTRANSIGEANTS PROS LOUPS, LE PASTORALISME EST INDISSOCIABLE DE  LA BIODIVERSITÉ 

 Les herbivores sont des espèces clés dans les écosystèmes et leur disparition engendre des extinctions en cascade. cf Fabien Condamine, chercheur au CNRS à l’Institut des sciences de l’évolution de Montpellier

Par exemple, le site « Science et Décision » du CNRS + Université d’Ivry propose une synthèse des connaissances scientifiques qui confirme cette analyse 
(http://documents.irevues.inist.fr/handle/2042/31155):
« Les paysages qui abritent la plus forte biodiversité sont composés d'habitats semi-naturels. /…/ Les principaux types sont les prairies exploitées de façon extensive ou peu intensive, les vergers traditionnels, les zones boisées (haies, bosquets champêtres, berges boisées). /…/ En France, 84 % des surfaces classées en " haute valeur naturelle " correspondent à des zones d'élevage en plein air (Alpes, Corse, Franche-Comté, Massif central, Pyrénées…). »
Même analyse au niveau planétaire. FAO 2009. Livestock keepers – guardians of biodiversity. ( = Éleveurs – gardiens de biodiversité) In Animal Production and Health Paper. No. 167. Rome
« Les paysages créés par la coévolution de l'élevage et de la végétation ressemblent souvent à des zones sauvages pour les étrangers /alors que/ la disparition des systèmes traditionnels de pâturage tend à s’accompagner de pertes importantes de biodiversité. »
(en anglais, télécharger à http://www.fao.org/docrep/012/i1034e/i1034e00.htm, page 11, §2)

80% des zones riches en biodiversité de la planète sont les territoires de communautés indigènes qui, depuis des millénaires, ont trouvé des moyens ingénieux de subvenir à leurs besoins tout en maintenant l’équilibre écologique de leur environnement.

Avant-propos du comité de direction de la publication
Les perspectives sur la diversité biologique, sa conservation et son utilisation durables sont nombreuses. Mais trop souvent, nous perdons de vue l’importance de l’utilisation et de la gestion humaines dans le maintien de la biodiversité.
Le pastoralisme constitue un exemple de secteur d’investissement au sein duquel le double objectif de développement et de conservation de la biodiversité peut être atteint par la reconnaissance de la contribution importante de ce système aux cultures, traditions, moyens d’existence et services des écosystèmes. A titre d’exemple, le maintien de la couverture végétale par un pastoralisme durable peut contribuer à fournir des services des écosystèmes à la fois aux populations pastorales et à leur élevage mais aussi aux utilisateurs des terres alentour. De plus, en dépit de la méprise communément admise selon laquelle le développement n’est pas compatible avec le pastoralisme, il existe de nombreux systèmes développés de pastoralisme exclus de la définition générale du pastoralisme, précisément parce qu’il s’agit de systèmes développés.
PASTORALISME, CONSERVATION DE LA NATURE ET DÉVELOPPEMENT (convention sur la diversité biologique)


Prolongeant  la  réunion  thématique  organisée  en  2007  à  Meyrueis  (France),  cette  rencontre  a confirmé l’intérêt pour le pastoralisme. Cette réunion d’experts était organisée par le Ministère de l’Agriculture  d’Albanie,  la  Mountain  Aera  Development  Agency  (Mada,  Albanie)  l’Université Européenne de Tirana, Albanie, avec le soutien de l’Unesco, Centre du patrimoine mondial et des Ministères français de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer et celui de la culture  et  communication,  ainsi  que  du  Centre  International  de  Hautes  Etudes  Agronomiques Méditerranéennes/Institut  Agronomique  Méditerranéen  de  Montpellier  (Ciheam-IamM)  dans  le cadre de la convention France-Unesco pour le patrimoine. 

Le pastoralisme est vital pour conserver les grandes zones d’habitat naturel et semi naturel. Ce faisant l’abandon du pastoralisme constitue une menace pour la biodiversité.

Le pastoralisme constitue un exemple de secteur d’investissement au sein duquel le double objectif de développement et de conservation de la biodiversité peut être atteint par la reconnaissance de la contribution importante de ce système aux cultures, traditions, moyens d’existence et services des écosystèmes. A titre d’exemple, le maintien de la couverture végétale par un pastoralisme durable peut contribuer à fournir des services des écosystèmes à la fois aux populations pastorales et à leur élevage mais aussi aux utilisateurs des terres alentour. Les actions qui conduisent à remplacer le pastoralisme, en passant donc d’une option d’utilisation durable de la terre à une option non durable, comme la conversion de zones pastorales en zones d’activités agricoles sédentaires, ou le remplacement d’espèces d’élevage traditionnelles par des espèces exotiques, peuvent provoquer une dégradation des services écosystèmiques. Par exemple, la dégradation de la couverture végétale peut affecter le cycle de l’eau et conduire à une augmentation des inondations ou bien des sécheresses menaçant à la fois les objectifs de développement et de biodiversité.
source UICN (union internationale pour la conservation de la nature) "pastoralisme, conservation de la nature et développement"

Les pratiques pastorales ancestrales participent à une forme d’équilibre et à la diversité des milieux de montagne que l’on connaît actuellement. Elles sont notamment indispensables au maintien des prairies d’altitude riches en espèces végétales. Par exemple, la déprise de ces espaces conduit à une progression des ligneux (arbres ou arbustes) et une fermeture du paysage qui peut être néfaste à la biodiversité végétale ou animale 
source cemagref “l'évolution du pastoralisme, quel impact sur la biodiversité”


Ce cahier technique s'intéresse à la gestion des pelouses sèches, des milieux menacés et fragiles qui, outre leurs intérêts écologiques, ont un rôle à jouer dans de nombreux domaines (agriculture, paysage, lutte contre les incendies...).

Issues, en majorité de l'activité humaine, beaucoup de pelouses et coteaux secs sont aujourd'hui délaissés par l'agriculture. Or, ces milieux qui abritent nombre d'espèces remarquables ont un très faible pouvoir de reconstitution... Ce cahier technique, rédigé par Virginie Pierron, fait le point sur l'état des connaissances dans ce domaine (habitats, espèces, inventaires) et synthétise des expériences rhônalpines de gestion (techniques d'entretien et de restauration, lutte contre les invasives, suivis...).


Le pastoralisme est aujourd'hui considéré comme une solution durable a l'entretien des milieux en faveur de la biodiversité. Il est également un outil de préservations des milieux contre les incendies. Par ses multiples vocations, le pastoralisme est donc présent dans de nombreux documents de planification territoriales comme les documents d'objectif des sites Natura 2000 mais également les plans départementaux de défense de la forêts contre les incendies.


Au-delà de son aspect folklorique, ce projet a surtout su démontrer l’efficacité et les atouts du pastoralisme comme mode de gestion des espaces ligériens, une méthode originale certes mais aussi plus favorable à la biodiversité que des moyens mécaniques et ce avec des coûts compétitifs.
Elle vise à être étendue à de plus vastes secteurs et notamment sur le domaine public fluvial mais aussi sur d'autres départements ligériens. 

En 2013, le projet se concrétise sur plus de 400 hectares de terres ligériennes avec quatre troupeaux provenant de quatre élevages différents, représentant un effectif total de 1000 brebis et un peu plus de 800 agneaux.


L’agro-pastoralisme au cœur du dispositif Natura 2000un outil pour ouvrir ou préserver les paysages 
et leur biodiversité


Dans les régions de moyenne et haute montagne d’Europe continentale, l’élevage est attendu par les acteurs, notamment les Parcs naturels régionaux, comme un levier pour l’entretien des paysages et de la biodiversité, mais également pour ses produits de terroir qui stimulent le développement des économies locales.


Comment le pastoralisme participe-t-il à la construction et à l’entretien des paysages ?


Le pastoralisme est vital pour converser les grandes zones d’habitat naturel et semi naturel. Ce faisant l’abandon du pastoralisme constitue une menace pour la biodiversité.
http://www.iucn.org/fr/wisp/portail_des_eleveurs_/diversite_biologique_/

 Le maintien des activités agricoles et forestières en montagne est une nécessité
Il répond à des impératifs environnementaux :
-     pour  la  conservation  des  milieux  fragiles  de  haute  montagne  et  de  leur  richesse  de biodiversité, la stabilité des terrains, l’ouverture des espaces qui accueillent les sports d’hiver et d’été ;  
-     pour  leur  contribution  à  la  biodiversité  des  immenses  espaces  herbagés  de  moyenne montagne, pour autant qu’ils continuent à être pâturés ;
-     pour la contribution de la forêt aux grands équilibres écologiques.
Les  conclusions  du  Grenelle  de  l’environnement  ont  mis  sur  le  devant  de  la  scène  la  relation agriculture/forêt /environnement  en  recherchant  le  dépassement  d’un  conflit  qui  n’aurait  jamais  dû avoir lieu. Si le Grenelle de l’environnement ne traite pas directement de la montagne, car tel n’était
pas  son  objet,  plusieurs  de  ses  recommandations  confortent  la  politique  agricole  et  forestière  de montagne, notamment :
-     « Stopper  partout la perte de biodiversité » (groupe 2 du Grenelle) par :
o    la  « trame  verte » :  « les  grands  espaces  que  constituent  les  montagnes,  les  grandes zones  herbagères  et  forestières,  […]  ne  doivent  pas  rencontrer  d’obstacles  à  leur continuité écologique »
o    « la révolution doublement verte » qui demande « d’augmenter de façon significative les financements  du  développement  rural  et  de  l’agroenvironnement »  et  de  « préserver  la diversité génétique dans nos terroirs »
o    « un   effort   accru   de   protection   des   patrimoines   naturels   les   plus   remarquables menacés. »
-     « Lutter contre le changement climatique » (groupe 1 du Grenelle) 
o    « dynamiser  la  filière  bois,  en  favorisant  la  filière  bois-énergie  tout  en  protégeant  la biodiversité forestière ordinaire et remarquable »
o    promouvoir un « urbanisme plus efficace et plus équitable », qui s’attache, notamment, à limiter l’impact de l’étalement urbain sur les équilibres agricoles et naturels.
Le  maintien  des  activités  agricoles  et  forestières  est  encore,  bien  évidemment,  une  nécessité économique  et  sociale,  indispensable  aux  secteurs  les  plus  ruraux ;  sans  elles,  des  communes  ne pourraient  survivre,  entraînant  la  disparition  des  services  à  la  population  et  l’exclusion  de  ces territoires. 
Enfin,  l’agriculture  de  montagne,  avec  un  certain  nombre  de  spécialités  parmi  les  plus  réputées, contribue au renom de la production agricole et alimentaire française et à la richesse nationale.
Nul   ne   conteste   l’intervention   de   l’Etat,   puis   celle   de   l’Europe   depuis   plus   de   30   ans. L’approfondissement  de  la  politique  de  développement  durable  apporte  une  nouvelle  légitimité  aux aides à la montagne, qui « rémunèrent » les  externalités positives de  l’entretien de la nature, de  la biodiversité et des paysages par l’agriculture et la forêt, dont la contribution aux équilibres sociaux, économiques  et  écologiques  en  montagne  est  tout  à  fait  essentielle  et  dépasse  le  seul  cadre géographique de la montagne. 

Source : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/084000441/0000.pdf


Par Christian Deverre INRA-SAD-Avignon, unité d'Écodéveloppement domaine Saint-Paul, site Agroparc, 84914 Avignon cedex 9
Ce qui est paradoxal dans la situation actuelle, c'est que les administrateurs des choix sociaux de la nature se sont, de manière croissante ces dix dernières années, appuyés sur les activités pastorales pour accompagner les plans de gestion des territoires confiés à leurs soins. Ce sont à des éleveurs, transhumants ou locaux, qu'ont été largement confiées les tâches de maintenir l'ouverture de milieux favorables aux espèces végétales et animales fragiles et menacées par l'extension de la forêt ; c'est à eux que l'on a demandé de contribuer à 1'entretien des alpages et des mosaïques paysagères favorables aux ongulés sauvages comme aux grands rapaces. Au travers d'incitations financières comme les mesures agri-environnementales, les propriétaires de troupeaux domestiques ont été encouragés à reconquérir des espaces embroussaillés, pauvres en biodiversité et menacés par les incendies, et des bergers alimentent les charniers qui facilitent la réintroduction des vautours. Dans l'élaboration des futurs plans de gestion des sites du réseau Natura 2000, l'élevage se voit confier un rôle central dans tout l'arc alpin et en général dans toutes les zones montagnardes où l'on annonce l'inéluctable et prochaine réapparition des loups.

Au Royaume-Uni, la NSA met en garde contre les risques de sous-pâturage et rappelle que, grâce au pâturage, les ovins permettent de maintenir la biodiversité.
Les éleveurs anglais s’inquiètent actuellement des risques de sous-pâturage au Royaume-Uni. Dans un communiqué de presse, la NSA (équivalent de la FNO) explique que « des mesures doivent être prises afin de ne pas se retrouver dans une situation similaire à celle de l’Australie. »

Réintroduire le mouton

Au cours des 20 dernières années, le gouvernement australien a acheté plus de 11 000 hectares de terres agricoles dans le nord de l’État de Victoria, afin d’arrêter le pâturage des moutons. Ils se sont aperçus que la biodiversité a été mise à mal, avec par exemple la baisse inquiétante des effectifs de certaines espèces animales comme le « Plains-wanderer », une espèce d’oiseau proche de la caille et certaines espèces végétales qui ne peuvent pas rivaliser avec des graminées dominantes et envahissantes. Ils ont donc fait machine arrière, encourageant le retour des ovins.

Parmi les études, il y a celle coordonnée par le Pr Battaglini de l'Université de Turin (Département Sciences Agronomiques, Forestières et Alimentaires), dans le cadre du Projet ProPast et financée par la Région Piémont ; elle porte sur le changement observable de cette végétation des alpages piémontais depuis l’arrivée des loups. Elle est en ligne sur le site de la SoZooAlp, le titre est "Variation de la végétation pastorale dans le Piémont consécutive au changement de gestion du troupeau dû à la prédation du loup". 
ICI la traduction Française


contrairement au affirmations des représentants écologistes pros loups, la biodiversité et les paysages que nous connaissons depuis des milliers d'années ont été façonné par l'homme et les activités agro pastorales extensives. Pourtant Dans le rapport de Boitani, loin de limiter l’impact des grands carnivores à quelques secteurs des massifs concernés, il est clairement indiqué, page 103 : « C’est la totalité du paysage qui doit être incluse dans les plans de gestion. » Et l’élevage n’est pas le seul visé, les activités touristiques libres sont directement menacées, page 97, car « elles peuvent conduire à des effets négatifs sur les populations de grands carnivores. source »  Seules les activités touristiques encadrées et payantes seront alors autorisées


La conclusion de la fédération pastorale en Ariège, dans la dépèche


"Si le pastoralisme s'arrête, c'est la fin de nos territoires. C'est la colonne vertébrale de l'activité économique rurale en montagne, même s'il y a aussi des petites industries, des artisans… On fait aussi des efforts sur le tourisme, on crée de l'activité. Mais cela marche de pair avec le pastoralisme, parce que l'on entretient l'espace, par exemple. Nous sommes très inquiets pour l'avenir de ces territoires."


Seuls les écologistes se frottent les mains, eux sont très inquiets de sentir cette résistance à l'ensauvagement de nos terres, pour je cite "proposer a travers la faune sauvage, un tourisme de classe internationale" des millions de visiteurs viendront remplacer les milliers de brebis, ânes, vaches, chevaux... sans que le piétinement de la flore et le dérangement de la faune ne les émeuvent!  



A lire  aussi : http://plume-clandestine.blogspot.fr/2014/02/multifonctionnalite-du-pastoralisme.html